Hadès du Mesnil

Encore un chaud matin de début d'été... Je me levais tôt, vers 6h, avant de me préparer pour aller au centre équestre. Je pris un rapide petit-déjeuner avant d'enfiler une tenue d'équitation qui commençait à dater, et d'enfourcher ma moto. Au bout de 20 minutes à vive allure, j'étais arrivé aux Blue Lagoon Stables.
Etant un habitué des lieux désormais, je me dirigeais vers le Club-House pour y découvrir le tableau des montes. Tiens, Hadès du Mesnil ! En voilà un que je connaissais pas ! Je me dirigeais d'un bon pas vers la sellerie pour y prendre mes affaires et bifurquais vers l'allée numéro 3, où se trouvait le cheval en question. J'arrivais devant le bon box, et déposais mes affaires au coin du box avant de regarder à qui j'avais affaire. Un petit étalon alezan, un poney vu sa taille. Chouette, Lou-Anne avait respecté mon choix de monter un poney ! Je restais en dehors du box pour l'appeler doucement en tendant ma main à travers les barreaux.

- Hadès. C'est bien comme ça que tu t'appelles, hein mon grand ? Moi, c'est Mac. Je vais bien te panser et après, nous irons faire une petite balade en forêt pour apprendre à mieux nous connaître. Qu'est-ce que tu en dis ?

Maintenant que j'étais sûr que l'étalon m'avait bien vu et remarqué, j'entrais dans son box, ayant attrapé le licol dans ma mallette au passage. Il avait l'air très gentil, car il vint de suite à ma rencontre, et je lui passais le licol vert sans encombres. Puis, pour éviter de salir son box avec les éventuels résidus du pansage, je le sortis de là et l'attachais à la barrière. Non pas que je n'avais pas confiance en lui, mais si je devais m'éloigner, il ne pourrait ainsi pas en profiter pour s'enfuir. Puis, je me penchais vers ma mallette pour commencer un bon pansage.

Je commençais avec un coup d'étrille. Les derniers poils d'hiver tombaient, et une bon nuage de poussière sortit de son pelage. Pour finaliser le tout, je passais un coup de bouchon, insistant bien sur les membres et les paturons, au cas où un amas de terre soit resté collé. Enfin, je m'occupais des sabots: un rapide coup de cure-pied et ils étaient désormais propres. Après ça, je pris mon peigne et démêlait longuement sa queue et sa crinière pour qu'elles deviennent aussi soyeuses qu'un rideau composé de cheveux de fées. Une fois ceci fait, le petit étalon alezan avait fière allure. Je me reculais pour le jauger et en profita pour le complimenter.

- Tu es un très bel étalon, Hadès. Et tu le sera encore plus quand je t'aurais équipé tout de vert. Je pense que cette couleur t'ira parfaitement au teint.

Je commençais donc à l'équiper pour la balade. Le tapis, l'amortisseur, puis la selle. Je ne sanglais que de deux trous pour commencer. Puis, je lui mis le licol en collier pour lui passer mon filet, équipé de rondelles de mors et d'une moumoute sur le chanfrein. Je lui remis le licol normalement par sécurité, et j'allais chercher des bandes et des cloches. Certes, ce n'était qu'une balade, mais je voulais qu'il soit impeccable, et je ne voulais pas qu'il se blesse. Je ne savais pas s'il avait l'habitude de se "marcher dessus", mais dans le doute, je l'équipait de bandes de travail à tous les membres, et de cloches verts aux antérieurs. Une fois parfaitement équipé, j'allais mettre mes gants et ma bombe, et je détachais l'étalon, le tenant par la bride.

Je me dirigeais vers la cour, le petit alezan marchait sagement à mes côtés. Je l'arrêtais d'un "Stop", et je passais les rênes par-dessus son encolure. Je serrais la sangle au maximum, connaissant la fâcheuse manie des chevaux à gonfler leur ventre lorsqu'on les sanglait. Je réglais mes étriers et, le plus légèrement possible, je montais sur son dos. D'un léger coup de talon, je l'intimais à avancer vers le chemin de balade...